LES RIVES DU FLEUVE

"Le fleuve emportant tout, on dit qu'il est violent. Mais nul ne taxe de violence les rives qui l'enserrent" (Bertold Brecht).

Film d'auteur sur les gestes de travail, ceux d'un sculpteur, d'un dessinateur, d'un compositeur et de danseurs. Une ébauche de leur relation au monde soumis au double regard de la fiction et du documentaire.

"Pour élargir son champ et quitter la culture et le savoir, même si ces territoires sont abordés en posant sans cesse des questions de cinéma, Éric Pauwels va "inventer" une forme de narration qui n'appartient qu'à lui, un récit polymorphe et polyphonique qui s'apparente au jeu, au puzzle, au plaisir des histoires gigognes, à la nécessité souvent trop délaissée de la digression. Peut-on dire qu'il va filmer des corps heureux, pris entre scénario et improvisation, fiction et réalité ? "Les rives du fleuve" comme "La fragilité des apparences" sont des films de déplacement, de la ville à la campagne, de la campagne à la mer. Tous les deux sont des tournages d'été où il y a le bonheur du soleil, la sensualité de la chaleur, le désir de séduire. Comme ils ne sont ni bétonnés comme une fiction linéaire, ni condamnés à traiter un sujet comme un documentaire, ils sont en état de liberté et de légèreté pris entre l'apesanteur et la grâce" (Jacqueline Aubenas, "Dic doc").