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MONTRÉAL
Catherine GOUPIL
- Ref. TP3636
- Produit en 2002,.
- Collection FRONTIÈRES.
- Langue FR. Durée : 26'.
Des régions frontières emblématiques d'Europe, d'Asie, d'Afrique et des Amériques permettent d'étudier les discontinuités ou modes de jonction entre des espaces géographiques distincts, à différentes échelles, ainsi que leurs effets sur les populations, les modes de représentation de l'espace, les États... À travers le regard de ceux qui vivent au quotidien dans ces régions frontières, cette série fait découvrir les paysages, les mentalités, les enjeux économiques et politiques liés à la problématique des lignes de partage, imposées par la nature ou tracées artificiellement par les hommes.
Dans le centre de Montréal, le boulevard Saint-Laurent marque la séparation entre les quartiers francophones à l'est et la partie anglophone de la ville, à l'ouest. Le long de ce grand corridor vivent les différentes communautés d'émigrants qui sont venus peupler Montréal (Chinois, Juifs, Italiens, Portugais...). Cette "frontière" n'est pas seulement linguistique, elle est principalement sociale et économique. Les quartiers "Est", partie industrielle de la ville, abritent une population ouvrière et francophone, avec une longue tradition de lutte sociale et de combat contre la pauvreté. Tandis que la partie "Ouest" est majoritairement anglophone et économiquement plus aisée.
Jusqu'aux années soixante, Montréal fonctionnait comme une ville anglophone au mode de vie américain. Pour réussir dans les affaires, il était indispensable de parler, lire et vivre en anglais. Pourtant, 64% des habitants étaient francophones.
Dans les années 70, le mouvement nationaliste se durcit. La situation explose lorsque le Ministre du Travail, Pierre Laporte est enlevé par le Front de Libération du Québec et meurt en captivité. La Loi des mesures de guerre est appliquée et l'armée se déploie à Montréal.
Cette crise va laisser des traces: les nationalistes s'organisent et finalement le parti québécois, indépendantiste, remporte les élections provinciales en 1976. Les francophones vont prendre une série de mesures et s'imposer par la voie légale.