"La vigueur du cinéma expérimental contemporain nous a incité à rencontrer et à filmer, depuis le début de l'année 2000, des réalisateurs, diffuseurs, responsables de structures particulièrement actifs dans cet art. Ainsi est née une série de portraits autonomes mais constituant un ensemble signifiant de la pluralité d'approches et de pratiques du cinéma expérimental" (Frédérique Devaux et Michel Amarger). Chaque numéro de la série se développe en deux volets: un portrait d'un activiste du cinéma expérimental et une de ses réalisations:

1. 1. "Cinexpérimentaux #2: Nicolas Rey" (F. Devaux et M. Amarger, 2001 / 13'): Nicolas Rey est co-fondateur du laboratoire alternatif "L'Abominable". A la fois artisan-bricoleur, artiste et professionnel, il interpelle le monde qui l'entoure et le fonctionnement de ses circuits économiques, politiques et sociaux. "Le cinéma expérimental c'est comme l'agriculture biologique ou la démocratie participative: on n'aurait jamais du y rajouter un adjectif. Si on a du rajouter un adjectif, ça prouve qu'il y a un problème avec le substantif" (N. Rey).
2. 1. "Terminus for You" (Nicolas Rey, 1996 / 9'): des hommes et des femmes, des visages, des affiches et des signes typographiques, croisés et saisis par la caméra, le long de l'interminable tapis roulant d'une station de métro parisienne. Un noir et blanc ultra-contrasté bien évidemment auto-développé par les soins du cinéaste-laborantin.
3. 3. "Les soviets plus l'électricité" (Nicolas Rey, 2001 / extrait de 10'): se présente comme un "cinévoyage au pays qui n'existe plus" et se propose de "parcourir la Russie comme on fait le tour d'une maison qui n'est pas la sienne". Cette "superautoproduction" a été tournée en Russie sur de l'ancienne pellicule super 8 Sviemacolor de fabrication russo-est allemande.

Note: "Les soviets plus l'électricité" a reçu le Prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) au Forum du jeune cinéma de Berlin.