PARADISE LOST - THE CHILD MURDERS AT ROBIN HOOD HILLS
Joe BERLINGER - Bruce SINOFSKY
- Ref. TI5301
- Produit en 1996-2000, Etats-Unis d'Amérique.
Plusieurs fois récompensés, les deux volets de "Paradise Lost" (presque cinq heures de durée totale) suivent en détail une affaire criminelle particulièrement atroce qui a défrayé la chronique aux États-Unis de 1993 à nos jours. Le 5 mai 1993, trois enfant âgés de huit ans sont retrouvés morts dans un ruisseau de Robin Hood Hills, à West Memphis en Arkansas. Ils ont été battus, mutilés puis tués. On ne compte aucun témoin et ne trouve aucune preuve évidente. Trois semaines plus tard, au terme d'un long interrogatoire de plusieurs heures dont seulement les trois derniers quarts d'heure seront enregistrés, James Miskelley, un jeune homme de dix-sept ans passe aux aveux, accusant aussi Damien Echols et Jason Baldwin, deux autres adolescents.
Le premier volet de "Paradise Lost" suit le procès de Miskelley puis celui de Echols et Baldwin, tous trois suspectés d'avoir commis trois meurtres rituels d'inspiration sataniste. Les réalisateurs Joe Berlinger et Bruce Sinofsky (cf. "Metallica, Some kind of monster" - TB5221) ont gagné par la constance de leur présence sur le terrain (dès le début, avant, pendant et après le rush médiatique télévisuel), la confiance de tous (familles des victimes, des suspects, des avocats, de la cour... ) ce qui leur permet de proposer un grand film sur le fonctionnement - et les dysfonctionnements - du système judiciaire américain. Ils ont eu accès à des réunions privées ou des rencontres stratégiques entre avocats de la défense ou de l'accusation dont les équipes de télévision se faisaient refouler... "Paradise Lost" est donc aussi un témoignage sur la couverture médiatique - surtout télévisuelle - des faits divers.
Mais, surtout, dans son premier volet et, encore plus, dans son second, "Paradise Lost" se pose la question de l'erreur judiciaire, insistant sur le manque de preuves tangibles pour accuser ceux qui sont désormais connus sous le nom de "West Memphis three": criminels satanistes ou jeunes amateurs de heavy metal, coupables idéaux dans le contexte étriqué du quart monde suburbain américain? Justice ou chasse aux sorcières?
Le deuxième volet, suit parallèlement le procès en appel de Baldwin et Echols et les mouvements de soutien aux West Memphis three découlant des doûtes grandissants quant à leur culpabilité réelle et à l'impact aux États-Unis de la projection du premier volet.
"Gripping... The best documentary of the year, maybe of the decade" (The New York Post).
Compléments DVD: commentaire audio (en américain uniquement) du premier volet par les deux réalisateurs - Extrait de "Murder, witches and capital punishment; The case of the West Memphis three" une conférence de Dennis Riordan à New York en 2005 (en américain - 22').
Avertissement: Le fait divers dont il est question ici est particulièrement atroce. Dans leur volonté de rendre compte de la réalité aussi fidèlement que possible, les cinéastes n'ont pas pu éviter de ponctuellement montrer des images ou plus régulièrement faire entendre des témoignages qui peuvent être difficile à supporter par des personnes trop sensibles.
Intervenants
- Joe BERLINGER - montage
- Bruce SINOFSKY - montage
- Robert RICHMANN - photographie
- Douglas COOPER - photographie
- METALLICA - auteur de la musique
- Michael KARAS - prise de son
- Michael REILLY - prise de son
- Watanabe MILMORE - montage
Séquences
- Paradise lost: The child murders at Robin Hood Hills
- Revelations: Paradise lost II