La collection "Carnets d'ailleurs" (en vidéos sous la nomination "Voyages, voyages") invite un réalisateur à filmer seul une ville, une région ou un pays, en toute liberté, au gré de ses impressions et de ses émotions instantanées. En quelques séquences, il raconte son voyage à la première personne et donne à partager ses moments forts. Le dispositif technique est le plus léger possible; les petites caméras numériques permettent aujourd'hui de nouvelles écritures documentaires.

1. "New York" (1999 - 52'): "Ici chacun est défini. Identifié par le quartier dans lequel il vit. Manhattan, Brooklyn, Harlem... Le tout constitue la mégalopole la plus mythique du monde." Teri Wehn-Damish. Le cinéaste balade sa caméra de quartier en quartier et de préférence du haut des immeubles afin de nous livrer des vues panoramiques de New-York. Il prend pour guide de nombreux new-yorkais appartenant au milieu artistique ou littéraire qui parlent de "leur" quartier et des particularités de New York. Ainsi, sont évoqués l'occupation de l'espace de cette ville qui n'échappe pas à la spéculation immobilière, la restauration des anciens immeubles de caractère, l'évolution sociologique des quartiers, les lieux investis par les artistes et par la population immigrée, l'ambiance d'une ville cosmopolite, multiculturelle et mouvante,...

Note: "New York" est tiré de la collection "L'Écume des villes".

2. "Hollywood" (2000 - 43'): Parti à la recherche du passé prestigieux de Hollywood, William Karel compose un "docu-menteur" sensible, intelligent et drôle en hommage à l'usine à rêves. En dehors de l'univers désormais figé des studios Paramount, il découvre un monde déjanté et dresse par la même occasion un portrait délirant d'une Amérique obsédée par le tabagisme, l'alimentation, le harcèlement sexuel... et où quelques gouttes d'"Hollywood Drop" redonnent aux fruits frais leur goût de fer-blanc d'antan!.. Un carnet de route qui mêle allègrement fiction et réalité dans un cocktail bien dosé, et qui se regarde et s'écoute comme un polar. (William Karel)

3. "La Nouvelle Orléans" (2002): Jacques Goldstein, réalisateur voyageur, est allé aux sources du jazz à la Nouvelle Orléans. Il est parti à la recherche du Mississippi, a dégusté des huîtres, visité la maison de Buddy Bolden et de Tennessee Williams, et parcouru le quartier français ainsi que ceux des Noirs et des affaires. Dans cette ville où la musique et la fête sont omniprésentes, les communautés ne se mélangent plus. Le cinéaste assiste à une parade créole, à une cérémonie spirituelle en l'honneur d'un chef indien et à un vernissage d'une exposition de photographies. A Bourbon street, c'est l'exubérance d'une foule qui fête Halloween... Un parcours ponctué de musiques et de quelques rencontres. (Jacques Goldstein)