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À L'OMBRE DES REFUGES, L'IMPOSSIBLE DOCUMENTAIRE
Juliette BOUTILLIER
- Ref. HE1697
- FONDS AIDE CREATION RADIO, 2013.
Le bruit d'un petit craquement, la sensation qu'une fibre se brise au-dessus de ta tempe droite. L'image d'un amas en train de s'écrouler. Plus de toit, ni de moi, ni de sol, ni de plafond qui tiennent, juste un obscurcissement parsemé de milliers d'étincelles. Ton intérieur explose, oui, tu ne sais pas très bien pourquoi ni ce qui a mis le feu aux poudres. Tu te liquéfies et tu n'y peux rien. C'est comme cela. Tu écoutes les voix, tu les entends. Mais te sont-elles seulement destinées? Tu perds le contrôle de certains de tes muscles et tu ne contrôles plus tes pensées, tu rases les couloirs du sous-terrain métropolitain, tu disparais. Implosion. Dépression ? Confusion? Délire ? Mélancolie ? Démence ? Phobie ? Paranoïa ? Simple panique ? Trouble organique ? Beaucoup de points d'interrogation. Peut-être, un peu de tout, point d'exclamation.
De l'autre côté du quai : Elle dit : on va accompagner, oui, juste accompagner. Nous irons toucher les murs, contempler les paysages derrière les fenêtres des chambres, respirer l'espace dédié aux souffrances mentales. Juste cela : voir si l'aménagement pue la froideur ou la mort ou respire l'habitable. JULIETTE BOUTILLIER
Le mot asile était le bon. Je préfère le mot asile, qu'hôpital psychiatrique, on ne sait pas ce que ça veut dire, hôpital psychiatrique. Le refuge, l'asile et cætera, vous comprenez, au moins ça veut dire que le type se réfugie là, vous comprenez, ou qu'on le réfugie par force, vous comprenez. Mais y a un écart qui est à la fois protecteur et il me semble que c'est Gentis qui dit : " parfois que le mur de l'asile, chacun le porte à l'intérieur ". FRANCOIS TOSQUELLES
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Interprètes
- Juliette BOUTILLIER : Réalisateur sonore
- Maria Grazia NOCE : Réalisateur sonore
- RUELGO : Mixage, Montage
- Anne-Sophie PAPILLON : Prise de son
Pistes
Disque 1
- 1 "Je pense de trop donc je suis de trop"
Disque 2
- 1 "Il faut que le soignant aille vers le patient"
Disque 3
- 1 "La psychiatrie, je l'appellerais la déconiatrie"