Dans la lointaine Kirghizie, là où se côtoient les Monts Noirs et la steppe des absinthes kasakh, dans la vallée "florissante et embaumée" du Kourkouréou, un amour naît pendant les rudes travaux des moissons. Le vent fait onduler les champs, le galop des chevaux foule la nuit d'août étoilée, tandis que, libre et ardent, s'élève le chant de Daniiar qui dit l'amour de la terre natale, de la vie, de Djamilia. Le narrateur se souvient qu'enfant, il fut le témoin de cette rencontre qui lui révéla la vraie couleur du monde et lui inspira le désir de communiquer aux autres cette joie toute neuve qui s'était levée en lui. Tchinguiz Aïtmatov, né en 1928 dans cette même Kirghizie, est l'un des plus grands noms de la littérature soviétique.