Dans un style limpide et délicat, Anatole France nous décrit des scènes d'enfants en adoptant le point de vue de l'enfant, observateur curieux des mille petites choses de la vie : la fleur qu'on veut goûter, les oiseaux mendiants du pain, le chien qui fait peur. C'est aussi épouser le langage de l'enfant et notamment le dialogue d'une petite fille avec ses poupées. Fanchon est l'une de ces petites filles et le récit débute comme celui du Petit Chaperon Rouge qui va à travers le bois rendre visite à sa grand-mère. Les divers récits simples mais subtils baignent dans le cadre d'une petite bourgeoisie française du début de XXème siècle et chaque histoire a sa morale de courtoisie et de politesse. Destinées aux enfants d'alors, ces histoires répondent-elles encore à ceux d'aujourd'hui ?