Le nom d'Albert Cohen est à jamais lié à l'amour : "passions tournoyantes et ensoleillées, amours amoureuses,...blagues à l'Anna Karénine", et c'est le flamboyant "Belle du seigneur" ; amour biblique de la mère, humble et quotidien, le "plus grand", "à nul autre pareil", et c'est le bouleversant "Livre de ma mère", ardent poème à la disparue, à celle qui ne sera plus désormais qu'absente. Chant d'amour douloureux et révolté, toujours immemsément tendre et éclairé de cet humour qui ne quitte jamais l'écrivain. Evoquant sa mère, c'est son enfance qu'il caresse au fil des souvenirs comme s'égrène un chapelet, à travers une écriture lyrique, haletante, ivre, généreuse, impitoyable ; écriture suscitée par la mère dont elle devient le substitut l'aidant à surmonter solitude et malheur...