Le livre aussitôt paru se heurte à la couche des conventions et des préjugés. Il est d'abord porté aux nues et devient tabou ; dans un deuxième temps, il fait l'objet d'une attaque généralisée et le discours ambiant est celui de l'éreintement et des détournements de sens. Jusqu'au moment où le lecteur idéal, rejetant toutes les opinions, choisit de rester avec le livre dans une approche innocente de l'oeuvre d'art. Sa démarche, comme la nôtre, cédant au charme subtil de l'écriture, est celle d'une adhésion sans arrière-pensée, quand un roman aussi juste nous touche à ce point. Comme s'impose à nous la voix d'émotion retenue, sobre et nette, la langue et la composition musicales de l'écrivain qui prend ici la parole.