Dans sa traduction française, la nouvelle américaine s'intitule "Le Tour d'écrou", un titre qui évoque l'éducation stricte où l'enfant est forcé de se conformer aux règles dictées par l'adulte; cette rigueur révèle la crainte de l'adulte qui se retrouve dans les préoccupations de l'enfant. Pour Henry James chacun de nous est un faisceau de réciprocités, il n'y a de liberté qu'intérieure. Publiée en 1898, l'oeuvre évoque, à travers le récit d'une gouvernante, les visions de deux enfants que tourmentent les fantômes d'un valet et d'une servante. La gouvernante tente de briser le maléfice mais elle cause la mort d'un des enfants. A vouloir donner un tour d'écrou supplémentaire au réel, on risque d'être aspiré par l'univers de l'illusion. Lu sur le double CD dans sa langue originale, l'anglais