Livre paru au Seuil en 1996. Un titre qui ouvre et qui éteint. Un roman qui s'ouvre dans la pénombre, une nuit de guerre, dans un pensionnat bordelais tenu par des religieuses qui y accueillent les enfants de parents disparus. C'est la petite Léa qui vient d'arriver après le couvre-feu. Léa a 5 ans et le petit clin d'oeil que lui fait, du lit voisin, Bénédicte, 7 ans, soude, dès le premier instant, l'amitié des deux enfants. Cette complicité enfantine est, depuis l'arrivée de Léa jusqu'aux années d'après guerre, le sujet du récit. Un livre dont se dégage une énergie de vie et qui, avec détails, trace la destinée des deux fillettes. Elisabeth Morat lit, ici, le roman, avec habileté et capte l'attention dès les premières phrases. JMV.