"..mixture of raw noise and delicate lyricism.." (The Wire) Attention il s'agit de "noise music" et même si le niveau sonore n'est pas en permanence élevé, nous avons ici affaire à des sons absolument machinés où on ne peut plus parler d'écoute mutuelle, d'évolutions, de nuances, d'ordre et de désordre... Cette musique est beaucoup plus liée à une certaine frange "radicale" des musiques "Rock" qu'aux musiques improvisées. Elle me semble marquer une limite à partir de laquelle on n'entendra plus comme auparavant ce qu'on écoutait auparavant. C'est une musique peut-être presqu'inécoutable en elle-même mais qui, en se tenant sur le bord , est en position de nous demander ce que veut dire écouter, où commence le bruit, ce que c'est que l'expressivité d'une musique... Exactement comme la peinture monochrome (peinture industrielle, sans grain, sans nuance...et on pourrait en dire autant du danseur rigoureusement immobile) n'est presque plus une peinture, se tient à la limite de la peinture mais nous questionne à partir d'elle sur toute la peinture.