Edition CD 2008.

Pianiste classique argentin amateur de films d'horreur qui est devenu un compositeur culte d'Hollywood après avoir été découvert par Dizzy Gillespie.

C'est certainement là un des meilleurs scores de Lalo Schifrin qui annonce, deux ans auparavant, la voie qu'il va suivre pour la bande originale de Bullitt et qui deviendra sa marque de fabrique : thèmes entêtants, cuivres au cordeau, rythmiques funky évoquant le côté urbain des aventures qu'elles illustrent, le tout mixé avec une élégance jamais prise en défaut. Mannix, série télévisée mise sur pied par le producteur Bruce Geller après le succès de Mission impossible, raconte les enquêtes d'un détective privé de la côte Ouest dont le caractère, inspiré par celui des héros des romans noirs de Mickey Spillane et Raymond Chandler, est plus désabusé, désillusionné que celui de son équivalent new-yorkais, Kojak. Logiquement, la musique s'inspire du jazz cool de la West Coast avec quelques incursions du côté de la bossa, par touches légères. Tout le monde connaît le thème titre de la série (154 épisodes, un record de longévité qu'elle partage avec Columbo)... [Philippe Robert-www.amazon.fr]

En 1956, Dizzy Gillespie est un monstre sacré, une légende du jazz dit moderne. Il est aussi un grand découvreur de talents. Max Roach et Miles Davis sont passés à ses côtés. En partance pour une tournée sud-américaine, "Dizz" ne sait pas encore que sa prochaine pépite l'attend, à quelques milliers de kilomètres de New York. Lalo Schifrin : « Quand Dizzy est venu à Buenos Aires, j'avais mon propre orchestre, un big band de jazz - Gato Barbieri en faisait partie. Pour plaisanter, je disais à ma mère en sortant de chez moi "Si Dizzy Gillespie téléphone, dis-lui que je ne suis pas là !" Et puis on m'a proposé de jouer avec mon orchestre pour un dîner en son honneur. J'avais réarrangé quelques-uns de ses morceaux. Dizzy est venu me voir tout de suite après. "C'est toi qui a écrit ces arrangements ?" J'ai acquiescé et il a ajouté "Tu veux venir aux Etats-Unis ?" Je croyais qu'il plaisantait. En anglais, "Dizzy" veut dire écervelé... Il m'a demandé de passer le lendemain à son hôtel, et on a parlé. Il n'y avait pas de contrat signé mais sa parole suffisait. » [...] [www.jazzmagazine.com]

Quelques plages similaires (mais pas l'entièreté) au disque classé en musiques de films YM2223.