David Amram, le jazzman de légende qui a connu personnellement et collaboré avec Jack Kerouac d'où le titre de l'album "Pull my daisy" nom d'un film de Robert Frank scénario de Jack Kerouac. Ce film est une improvisation basée sur le troisième acte d'une pièce de théâtre de Kerouac,"The Beat Generation" qui tire elle même sa source d'un épisode - la rencontre de Kerouac et Ginsberg avec un évêque - survenu et organisé par Neal Cassady chez lui à San Francisco, en 1956. Très proche d'une certaine forme de cinéma vérité, "Pull my Daisy", ne serait-ce que par sa distribution et son origine, est l'exemple type du cinéma beat, s'il devait en exister un, sans pour autant prétendre au manifeste. Un étrange concours de circonstances va aboutir à la réalisation de Pull my daisy. D'une part l'exportation de la "nouvelle vague" française va faire prendre conscience aux jeunes réalisateurs américains de cette fin des années 50, de leur unique point commun : la volonté d'agir indépendamment des instances habituelles de production, mais aussi de toute contrainte financière, ce qui étant donné le coût habituel d'une réalisation cinématographique paraissait impensable à l'époque...