Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Emprunter

ou

AUDIODROME (DEAD CITY RADIO/ ENTRANCE/ FLOWING DOWN TOO SLOW
Fausto ROMITELLI

Donatienne MICHEL-DANSAC - Peter RUNDEL...

  • Ref. FR8603
  • STRADIVARIUS, 2007. Enregistrement 2005.

La pensée de Fausto Romitelli est empreinte de post-modernisme découlant de l'expérience spectrale. Sa conception du son englobe à la fois tous les paramètres qui le constituent mais aussi l'espace dans lequel il se développe et le temps dans lequel il évolue. Cette vision globale de la matière sonore, commune aux compositeurs de musique spectrale se trouve poussée plus loin chez Romitelli qui inclut le compositeur dans le phénomène acoustique. Il y a une sorte de continuité entre le son et celui qui le compose, le spectre est mis en résonnance avec l'univers de l'artiste. Flux violents et contradictoires, pâte sonore très dense, expressivité poussée jusqu'à l'expressionnisme, goût prononcé pour la technologie dans le cadre de structures formelles complexes dont les limites ne se laissent pas cerner aisément.

" Dead City Radio " se présente comme une réflexion sur la nature de la communication à l'ère des médias électroniques et une exploration de l'espace chaotique de la communication globale inspirée par l'oeuvre du sociologue canadien Marshall Mc Luhan, " The medium is the message ". Ici intervient la " ville morte ", lieu énigmatique, ville dans laquelle la communication est abolie ; mieux, où l'idée même de communication et de vie quotidienne est morte. Ce qui subsiste néanmoins est une relique de communication indéchiffrable. " Dès lors, du point de vue musical, les interférences, les distorsions, les réverbérations seront utilisées pour brouiller plus ou moins le message émis et la forme évoluera entre des moments d'une grande densité, des périodes autour de points de fixation (note ré) ou des moments de grands dépouillements. L'audibilité du message émis ne sera pas forcément proportionnelle à la raréfaction du complexe sonore. Le principe d'orchestration de base prend pour modèle la stéréophonie qui recrée la spatialisation de l'horizon sonore. Grâce à une écriture très souple avec un constant changement des dynamiques et une évolution des registres qui balaye de gauche à droite et de droite à gauche l'orchestre disposé traditionnellement. Grâce aussi au clavier électronique pilotant un échantillonneur et grâce enfin à une guitare électrique, de multiples mouvements sont organisés durant toute l'oeuvre.

Il en est ainsi, par exemple, du thème de la " symphonie alpestre " de Richard Strauss, traité comme un échantillon, entendu clairement dans l'introduction puis brouillé immédiatement. À la fin de l'oeuvre, l'oscillation entre les aspects obsessionnels et violents, entre l'extrême densité et l'extrême raréfaction est interrompue. Entre l'impossibilité de communiquer et la facilité de transmettre, pour un petit moment réapparaît le thème de la " Symphonie alpestre " subitement interrompu par le canal qui le transmet. La rencontre avec le monde médiatique - son pouvoir de persuasion et sa subtile et inflexible répression - est accomplie. Un mégaphone imité par le trombone en sourdine laisse seulement filtrer : " You are lost ". François Paris (d'après un texte de Roberta Milanaccio)

Interprètes

Œuvres

  • Dead city radio. Audiodrome, pour orchestre
  • EnTrance, pour soprano, ensemble et électronique
  • Flowing down too slow, pour cordes, percussion et sons électroniques
  • The Nameless city, pour orchestre à cordes et cloches ad libitum