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DOM QUICHOTTE, CANTATES & CONCERTOS COMIQUES
Dominique VISSE - CAFE ZIMMERMANN
- Ref. BA6297
- ALPHA, 2009. Enregistrement 2008.
Vu dans Classica (novembre 2009)
Quelques informations pour vous permettre d'apprécier à sa juste valeur cet enregistrement. Le contexte historique est celui de la Régence: on s'amuse et le mot comique est mis à toutes les sauces, pour le meilleur et pour le pire. Si les concertos comiques de Michel Corrette représentent un classique bienseyant de genre, les cantates de Pierre de La Garde, Nicolas Racot de Granval et Philippe Courbois sont plus inattendues et il faut toute la verve et les talents de comédien de Dominique Visse pour faire passer ce répertoire "léger". Au milieu de ce déferlement truculent à souhait, la sévère Sonnerie Sainte Geneviève de Marin Marais prise dans un tempo de cavalerie fait figure de farce. Et peu importe, il faut qu'on s'amuse et cela ne manque pas d'arriver. AG
Pierre de La Garde, musicien ordinaire de la chambre du roi fut professeur de musique des enfants royaux. Chef assistant à l'opéra de 1750 à 1755 et compositeur de la chambre du roi à partir de 1756, il reçut des commandes de Madame de Pompadour parmi lesquelles Silvie, une pastorale héroïque jouée à Versailles en 1749 et L'impromptu de la cour de marbre, un divertissement comique joué à Bellevue in 1751. Son opéra Aeglé fut créé en 1751 et continua à être interprété jusqu'en 1777. Son catalogue d'oeuvres compte trois volumes de brunettes (1764) avec accompagnement de harpe ou de guitare, très en vogue à l'époque. Ses cantates marquent le déclin de cet art en France malgré la qualité de son travail. Ses dernières oeuvres publiées contiennent volumes intitulés Les soirées de l'Ille Adam ; ils présentent des airs, deux à une ou deux voix accompagnées au violon, hautbois, basson, cor et continuo tendant déjà vers le style classique.
Nicolas Racot de Grandval fut associé avec la Comédie Dancourt et le Théâtre Français pour lesquels il écrit son premier divertissement L'opéra de village (1692). S'étant fait remarquer à la cour, il fut engagé pour accompagner plusieurs divertissements et ballets en 1695 et 1696. Son goût de la parodie s'affiche dans ses Six cantates sérieuses et comiques, volume qui contient une pochade de Léandre et Héro de Nicolas Clérambault. Dans ce recueil figure aussi un pot-pourri d'airs de cantates françaises bien connues.
Philippe Courbois fut maître de musique chez la Duchesse de Maine à Sceaux, important centre musical dans les dernières années du règne de Louis XIV et au début de la Régence. On y retrouve les musiciens Bernier, Bourgeois, Collin de Blamont et Mouret. Le recueil de 7 cantates publiées de son vivant est dédié à la Duchesse de Maine montre Courbois comme un adepte des styles français et italiens. AG
Interprètes
- Dominique VISSE : Haute-contre
- CAFE ZIMMERMANN : Ensemble instrumental
Œuvres
- Michel CORRETTE : Concerto comique n°5 La femme est un grand embarras
- Pierre de LA GARDE : La Sonate, cantate pour 1 vx et continuo
- Marin MARAIS : Sonnerie de Ste-Geneviève-Du-Mont de Paris, pour violon, viole et clavecin
- Nicolas Racot de GRANVAL : La Matrone d'Ephise, cantate pour une vx et continuo (6 cantates sérieuses et comiques, ca1755)
- Michel CORRETTE : Concerto comique n°24 en Do, La Marche du Huron, Op. 8
- Philippe COURBOIS : Dom Quichotte, 7e cantate à voix seule et un violon