Pieter Dirksen donne des récitals d'orgue, de clavecin, et joue la basse continue dans divers ensembles. Il a fait des études de musicologie et publié un grand nombre d'articles et d'éditions dans le domaine de la musique baroque. En 1996, il soutient une thèse sur la musique pour clavier de Jan Pieterszoon Sweelinck et obtient son doctorat 'cum laude'. Cette thèse, éditée en 1997, reçoit un Praemium Erasmianum. Les nombreuses études sur la musique de Johann Sebastian Bach dont il est l'auteur lui apportent une certaine notoriété. Si depuis sa jeunesse, la musique de Bach se situe au centre de son univers musical, Pieter Dirksen se sent également toujours fortement attiré par les richesses du dix-septième siècle, notamment par la musique des virginalistes anglais, de Sweelinck, de l'école de l'Allemagne du Nord, de Froberger, par le répertoire méditerranéen et surtout aussi la tradition classique française. Pieter Dirksen est membre de la Netherlands Bach Society, du Combattimento Consort Amsterdam et de l'ensemble de musique de chambre La Suave Melodia. Comme continuiste, il travaille avec divers autres orchestres et ensembles. Pieter Dirksen est organiste titulaire de l'orgue historique André Severin de l'église Saint-Martin de Cuijk. Il est fréquemment invité à se produire en soliste au clavecin et sur des orgues historiques aux Pays-Bas et à l'étranger, et de donner des cours et des conférences. Il participe à un grand nombre d'enregistrements. (Livret du disque)

Johann Heinrich Scheidemann est né en 1595 à Wöhrden (Süderdithmarschen), Holstein. Il fut un chef de file de l'Ecole d'orgue d'Allemagne du Nord au 17e siècle, prédecesseur de Buxtehude et de J.S. Bach. De 1611 à 1614, Scheidemann étudia à Amsterdam avec Jan Pieterszoon Sweelinck, en 1625 il fut nommé organiste à la St. Kathrinen à Hamburg. Poste qu'il occupa jusqu'à sa mort en 1663, victime de la peste. Expert en orgues, professeur recherché, interprète et compositeur, Scheidemann connut une large diffusion de ses oeuvres écrites principalement pour l'orgue. On lui doit aussi quelques pièces pour clavecin ainsi que des pièces vocales.

Fantaisies, preambuli, suites de danses, mise en tablature pour l'instrument d'oeuvres vocales empruntées à d'autres compositeurs, variations sur des chansons forment le substrat de son oeuvre pour clavecin. Les pièces enregistrées ici sont tirées pour beaucoup d'entre elles de la Düben Tablature d'après le nom d'un élève de Scheidemann.

Le choix d'une copie d'un instrument à 2 claviers de Johannes Ruckers s'avèrerait excellent si la prise de son trop proche ne nous faisait subir des désagréments tels que la sensation de prendre une giffle en pleine figure à chaque attaque des becs qui sont ici durs et grattant accentuant un son déjà par lui-même un peu caverneux. Dommage, dommage !