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KNIGHT OF THE LUTE (DOWLAND/ HUWET/ HOLBORNE/ BALLARD/ FERRA
Matthew WADSWORTH
- Ref. AA8026
- CHANNEL CLASSICS, 2008-2007. Enregistrement 2006.
Matthew Wadsworth nous offre un bien joli récital de luth, intimiste et intéressant par son programme recherché. Tiré d'un volume édité par Robert Dowland, le fils de John, en 1610, ce choix de pièces en solo permet de découvrir un personnage énigmatique: the knight of the lute.
Lorenzino [Lorenzino dai Liuti, Laurenzini, Laurencinus Romanus, identifié avec le Cavaliere del Liuto, 'Eques Romanus', 'Eques Auratus Romanus'] Ce compositeur italien et luthiste est né à Rome à une date inconnue et mort précisément le 23 novembre 1608. Le nombre de ses patronymes ne simplifie par la tâche à ses biographes, suivre ce musicien à la trace relève du prodige. Le 12 août 1570, un 'Lorenzino dai Liuti' fut appelé par le duc de Mantoue mais il avait déjà quitté Rome à cette date à la suite du Prince de Bisignano. En 1586, un certain 'Cavaliere del liuto' apparaît pour la première fois dans le registre des musiciens de la maison du Cardinal Montalto (Alessandro Peretti) à Rome. Ce virtuose est mentionné plusieurs fois, notamment dans une lettre de Jean de Macque, pendant qu'il était au service du Montalto et ceci jusqu'à sa mort, au palais du cardinal en 1608. L'identification de 'Lorenzino dai Liuti' avec le Cavaliere del Liuto est suggérée par un poème du Thesaurus harmonicus de 1603 de Jean-Baptiste Besard, dans lequel il est décrit comme 'Laurencium civem romanum, qui propter insignem testudinis experientiam Eques Auratus [c-à-d Chevalier de l'Ordre de l'Eperon d'Or] Roma fieri promeruit'. Il n'était pas courant pour un cardinal romain d'obtenir un titre pour ses musiciens. Lorenzino fut le professeur de luth le plus important en Europe à la fin du 16ème siècle et au début du 17ème siècle. Les oeuvres de Lorenzino ont été diffusées en Angleterre et dans les états germaniques grâce aux publications de Robert Dowland (1610) et Fuhrmann (1615) ainsi qu'à travers l'Europe entière par des versions manuscrites. Son style dérive de celui de son professeur présumé, Fabrizio Dentice, particulièrement dans un usage du contrepoint alternant avec de l'homophonie et un goût pour les dissonances non-préparées. Son langage de maturité est plus clairement moderne avec une prévalence de compositions courtes en forme de préludes, des formules caractéristiques et un usage précoce du style brisé. AG
Interprètes
- Matthew WADSWORTH : Luth, Théorbe
Œuvres
- John DOWLAND : Sir John Smith his Almaine, pour luth, P 47
- Gregorio HUWET : Fantaisie pour luth (London, 1610)
- Anthony HOLBORNE : Pavan (indét.)
- John DOWLAND : The Most sacred Queene Elizabeth, her Galliard, pour luth, P 41
- Laurencinus LORENZINO, EQUES ROMANUS : Fantaisie pour luth (non ident.)
- Daniel BACHELER [BACHELAR] : Pavane pour luth (non ident.)
- Robert BALLARD : Courante, pour luth
- Alfonso FERRABOSCO I : Fantasia, pour luth
- Alfonso FERRABOSCO I : Pavan pour luth (parfois attribuée à Ferrabosco 2)
- Julien PERRICHON : Courante pour luth (Varietie of lute lessons, Robert Dowland, London 1610)
- Laurencinus LORENZINO, EQUES ROMANUS : Fantaisie pour luth (non ident.)
- MORITZ von HESSEN : Pavin pour luth fecit in honorem Iovanni Dowlandi Anglorum Orphei
- John DOWLAND : King of Denmark his Galliard, P 40
- René SAMAN : Monsieur Saman his Coranto, pour luth
- John DOWLAND : The Lady Cliftons Spirit, gaillarde pour luth, P 45
- Thomas MORLEY : Pavan pour luth ou clavecin
- John DOWLAND : Right Hon Ferdinando, Earle of Derby, his Galliard, pour luth, P 44