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MOTETS ET MADRIGAUX
Peter PHILIPS
Leonardo GARCIA ALARCON - CAPPELLA MEDITERRANEA
- Ref. AP4288
- AMBRONAY EDITIONS, 2008. Enregistrement 2007.
Vu dans le Monde de la Musique (novembre 2008)
Peter Philips avait dû quitter l'Angleterre pour échapper aux persécutions contre les catholiques, religion à laquelle il appartenait. Il débarqua donc sur le continent nanti d'une solide éducation musicale et d'une belle technique de clavier (virginal). Son premier séjour se passa en Italie. On imagine aisément le choc que subit ce musicien "nordique et insulaire" devant la polyphonie romaine religieuse et profane, la virtuosité vocale, les couleurs issues des dissonances savamment dosées. Il en fit son miel. En 1585, il entra au service de Lord Thomas Paget, un noble anglais qui avait fui sa patrie pour les mêmes raisons de Philips. Avec lui, il va faire le tour des capitales européennes. En 1589, il s'installe en Belgique, Bruxelles puis Anvers. Dans ce qui était alors nommé les Pays Bas, Philips rencontra Jan Pieterszoon Sweelinck (que je ne présente plus), les facteurs de virginals et clavecins Ruckers et l'éditeur Pierre Phalèse qui publia des volumes de motets et madrigaux de notre compositeur. Ce dernier acquit grâce à ses souvenirs d'Italie une renommée immense au point de devenir organiste à la cour des Archiducs Albert et Isabelle à Bruxelles. C'est dans sa musique pour clavier qu'il laisse libre cours à son vague à l'âme renouant ainsi avec la nostalgie typique de l'Angleterre du 16è siècle.
L'interprétation de la Cappella Mediterranea transmet admirablement le caractère paneuropéen de la musique de Peter Philips. L'ensemble vocal et instrumental fait fleurir la polyphonie aux parfums italiens des madrigaux tandis que les motets contiennent l'expression intériorisée de la foi fervente. Un programme idéalement varié et mis en oeuvre.
Interprètes
- Leonardo GARCIA ALARCON : Direction, Orgue, Clavecin
- CAPPELLA MEDITERRANEA : Ensemble instrumental et vocal
Œuvres
- Non più guerra, madrigal à 8 vx (Antwerp, 1598) (version instrumentale)
- Il Dolce mormorio, madrigal à 6 vx (Il primo libro de madrigali, 6vv Antwerp, 1596)
- Chi vi mira, madrigal à 6vx (Il primo libro de madrigali Antwerp, 1596)
- Lasso, non è morir, madrigal à 6 vx (Il secondo libro de madrigali, 6vv Antwerp, 1603)
- Pavan and Galliard "Paget", consort music à 5 voix (version instrumentale)
- Ut re mi fa sol la, madrigal à 6 vx (Il primo libro de madrigali Antwerp, 1596) (version instrumentale)
- Nov'herbe e vaghe fiori, madrigal à 5 vx (Paradiso Musicale, Antwerpen 1596)
- Amarilli, pour clavier (sur un madrigal de G. Caccini) (version instrumentale)
- Voi volete ch'io muoia, madrigal à 4 vx (Melodia Olympica, 1591)
- Baciai per haver vita, madrigal à 6 vx, (Il primo libro de madrigali Antwerp, 1596)
- Tocca, tocca, madrigal à 6 vx (Il secondo libro de madrigali, Antwerp, 1603)
- Cantantibus organis, motet à 5 v. (Cantiones sacrae quinis vocibus)
- Alma redemptoris mater, motet à 5 vx (Cantiones sacrae, 5vv Antwerp, 1612) (version instrumentale)
- Salve regina, mater misericordiae, motet à 5 vx (Cantiones sacrae à 5 v. Antwerpen, 1612)
- Ave verum corpus Christi, motet à 5 voix (Cantiones sacrae 5 vx 1612)
- Ave Maria gratia plena, à 5 voix (Cantiones sacrae 5 vx, Antwerpen 1612)
- Regina caeli laetare, motet à 5 vx (Cantiones sacrae, 1612)
- Ave regina caelorum, motet à 5 vx (Cantiones sacrae, 1612)
- Ecce vicit Leo, motet à 8 voix (Cantiones sacrae, 8vv Antwerp, 1613)