En 1938, John Cage était accompagnateur et compositeur pour une compagnie de danse modern à l' U.C.L.A. C'est pour celle-ci qu'il composa une musique pour le ballet aquatique annuel de son équipe de natation. Parce que la musique ne pouvait pas être entendue sous l'eau, il eut l'idée d'utiliser des instruments supportant l'élément liquide. Le 'water-gong' fut utilisé pour la première fois. Dans le présent enregistrement, vous entendez ce qu'ont entendus les nageurs lors de la création de l'oeuvre le 2 juillet 1938. Les interprètes ont ajoutés des sons d'ambiance comme des respirations, des bruits d'eau et les applaudissements du public. C'est très vivant. Les autres pièces de ce florilège passent en revue les modes de composition favoris du compositeur. La partition de Dialogue contient les instructions destinées aux deux interprètes et les objets à utiliser pour réaliser cette oeuvre (tasse en plastic, stylo, chaise, baguette en bois, verre). Dans 27'10.554'' pour percussion et bande magnétique, le choix des instruments a été dicté par le I Ching, technique divinatoire par tirage au sort. La musique est donc aléatoire dans sa conception. Pour construire la partition d'Atlas Eclipticalis, John Cage a placé une feuille de papier calque sur un atlas du ciel, les étoiles figurant des sons. Two fait partie des pièces dont le titre indique le nombre d'interprètes. Ceux-ci sont impliqués dans le processus de composition. Dédiée à Morton Feldman, la Music for carillon n°6 est la 6ème de la série consacrée au carillon. Cette pièce a été reconstruite en tenant compte des idées de Cage et de Feldman : densité, silence et raréfaction. Ce disque vient à point nommé célébrer dignement le centenaire de la naissance de John Cage (1912-1992). Le flûtiste Robert Fabricciani, qui a travaillé avec John Cage pendant plus de 30 ans, est rejoint par le percussionniste Jonathan Faralli prouvant ainsi que la musique de John Cage continue à vivre, à se régénérer d'elle-même. AG