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NOTES INTERDITES - BRUNO MONSAINGEON

Bruno MONSAINGEON - Gennadi ROJDESTVENSKY

  • Ref. GD5348
  • MEDICI ARTS, 2009.

Egalement en documentaire: TB6211

L'Union Soviétique, de 1917 à 1990, fut le lieu d'un fascinant paradoxe que ce film veut tenter d'éclairer: dans un contexte d'extrême difficulté, voire de terreur, s'est développée l'une des vies musicales les plus intenses et les plus riches du XXe siècle. Des compositeurs majeurs, de grands interprètes et orchestres ont déployé leur talent au cours de ces soixante-dix années dans des situations de danger et de précarité souvent ubuesques, toujours extrêmes.

"Notes interdites" est le premier volet d'un diptyque dont le personnage central est le grand chef d'orchestre russe Guennadi Rojdestvensky. Tandis que le deuxième volet traite de l'art de la direction d'orchestre, le premier a pour objet l'examen d'un pan important de l'histoire de l'Union soviétique, celui de la vie musicale, telle qu'elle fut vécue, et telle qu'elle est aujourd'hui analysée et décrite par l'un de ses acteurs principaux, Guennadi Rojdestvensky, et subsidiairement par le fameux altiste et chef d'orchestre Rudolf Barchaï et la pianiste Viktoria Postnikova.

"Pourquoi Rojdestvensky? A cela plusieurs raisons. Il s'agit tout d'abord de rompre avec le style conventionnel du documentaire historique qui a presque toujours recours à une multiplicité de témoins et qui croit que d'un prisme d'opinions divergentes surgit la vérité. Je suis au contraire persuadé que le force expressive d'un film, qui n'a rien à voir avec une étude universitaire exhaustive, tient en son unité. Dans cette perspective, Rojdestvensky présentait tous les avantages. Il est le dernier représentant vivant de cette pléiade prestigieuse des grands interprètes de l'époque soviétique qui comptait les noms de Richter, Oïstrakh, Rostropovitch, Guilels, Kogan, Mravinsky, etc. Etant chef d'orchestre, et donc d'une certaine façon impliqué dans une organisation de type administratif, il présente en outre l'atout d'avoir été davantage mêlé qu'un simple instrumentiste aux arcanes du système. Son itinéraire biographique - né en 1931, il effectue ses débuts au Bolchoï l'année précédant la mort de Staline - fait aussi qu'il a connu de première main les périodes les plus dramatiques, puis émollientes, de l'histoire que nous cherchions à évoquer. Très engagé dans la création contemporaine, il a été l'intime des plus grands compositeurs, Chostakovitch et Schnittke, et le champion posthume des oeuvres tardives - et interdites - de Prokofiev qu'il connut dans les dernières années de la vie de celui-ci." Bruno Monsaingeon (notes du livret qui accompagne cette édition)

Interprètes