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ORPHEUS IN ENGLAND (+ PURCELL)
John DOWLAND
Emma KIRKBY - Jakob LINDBERG
- Ref. AD7681
- BIS, 2010. Enregistrement 2008.
Les animaux, les plantes, les pierres, l'humain pleuraient à entendre son chant. C'est ainsi qu'on parlait d'Orphée dans la mythologie. C'est ainsi que Moritz, landgrave de Hesse, parlait de John Dowland. Assurément Henry Purcell mérite la même épithète. La confrontation des deux compositeurs fonctionne parfaitement, à cent ans de distance elle permet d'appréhender deux contextes sociologiques très différents. John Dowland a gravité en tant qu'interprète de génie dans l'entourage des nobles de cour sans y être attaché. Du roi Christian IV à Copenhague à la reine Elisabeth 1ère par l'intermédiaire du comte d'Essex, Dowland a eu l'occasion d'épendre un climat mélancolique très prisé par ses contemporains. Y avait-il une raison à cela ? Faut-il la chercher dans les persécutions contre les catholiques sous le règne de la Reine Vierge ? Quoiqu'il en soit, ce qui a précédé l'époque de Purcell n'est pas des plus gais: la Guerre Civile, la dictature de Cromwell, les changements sociaux dus aux Puritains. La Restauration de la monarchie apporta avec elle son lot de progrès et d'euphorie. Purcell ne manqua pas d'en profiter. Un seul exemple de cela consiste en l'abandon de la prééminence du luth pour se consacrer aux instruments à clavier. Ce phénomène à amené Jakob Lindberg à arranger pour son instrument des pièces écrites à l'origine pour le clavecin. Ceci m'amène à parler du récital d'Emma Kirkby dont la voix connait une longévité remarquable: toujours égale à elle-même. Ses fans la retrouveront avec plaisir, les autres mélomanes feront sa connaissance avec bonheur. AG
Interprètes
- Emma KIRKBY : Soprano
- Jakob LINDBERG : Luth, Guitare, Direction
Œuvres
- Disdaine me still, that I may ever love, F 4.2, D 82
- Lend your eares to my sorrow, good people, F 3.40, D 64
- Come heavy sleepe, F 1.78, D 32
- Preludium, pour luth (Non identifié)
- The Earl of Essex, his Galliard, pour luth, P 42a
- A shepherd in a shade his pleining made, F 2.67, D 45
- By a fountaine where I lay, F 3.44, D 66
- Away with these selfe loving lads, F 1.82, D 34
- Lachrimae, pavane pour luth, P 15
- Tarletones Riserrectione, gigue pour luth, P 59
- If that a sinners sighes br Angels food, F 4.57, D 98
- A Fancy, fantaisie pour luth (auth. ?), P 73
- Finding in fields my "Siluia" all alone, F 2.78, D 49
- In darknesse let mee dwell, pour voix et luth, F 4.116
- Henry PURCELL : She loves and she confesses too, Z 413
- Henry PURCELL : They tell us that your mighty powers, Z 630
- Henry PURCELL : Trumpet tune, called the Cibell pour clavecin, Do, Z 678T (arrangement)
- Henry PURCELL : Echo Dance of the Furies (arrangement)
- Henry PURCELL : Ritornelle
- Henry PURCELL : Fly swift, ye hours, Z 369
- Henry PURCELL : O lead me to some peaceful gloom, Z 574
- Henry PURCELL : What a sad fate is mine, Z 428
- Henry PURCELL : A new irish tune (Lilliburlero), pour clavecin, Sol, Z 646 (arrangement)
- Henry PURCELL : Scotch tune (A New Scotch tune) pour clavecin, Sol, Z 655 (arrangement)
- Henry PURCELL : Hornpipe (arrangement)
- Henry PURCELL : A new ground pour clavecin, mi (Musick's handmaid, part 2), Z 682T (arrangement)
- Henry PURCELL : From silent shades, also known as Bess of Bedlam, Z 370
- Henry PURCELL : Music for a while, Z 583