Au 19ème siècle, la musique de chambre ne connaissait pas la faveur des auditeurs français qui lui préféraient la musique vocale et principalement l'opéra. Pas de chance pour Edouard Lalo qui justement aimait ce type de formation et goutait particulièrement les oeuvres chambristes des compositeurs germaniques comme Beethoven, Schubert, Schumann ou Mendelssohn. Membre du Quatuor Armingaud où il tint la partie d'alto ou de violon, c'est pour le fondateur de cette formation Jules Armingaud qu'il écrivit son deuxième trio à clavier en si mineur vers 1852. Pas plus que pour le premier trio en do mineur, le succès ne fut au rendez-vous et découragé par ces essais infructueux, le compositeur passa à autre chose.

Ce n'est qu'en 1880, après avoir obtenu la reconnaissance pour des oeuvres de plus grande envergure, que Lalo revint à cette forme avec le troisième trio en la mineur. Le succès fut immédiat, dès la création le 12 mars 1881 à la Société Nationale. Le deuxième mouvement Presto fut orchestré par le compositeur et publié en 1884 sous le titre Scherzo. Le Leonore Piano Trio donne une lecture sobre de ce corpus aux accents romantiques.

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