voir Diapason de juillet 2013 et Classica (juillet 2013)

Musique de danse dans les Cours d'Italie et d'Espagne vers 1650 Avec Il Spiritillo Brando de l'ensemble La Ritirata, nous sommes conviés non seulement à la fête mais aussi à la joie. Ce disque déborde d'enthousiasme et de qualités! Fondé par le violoncelliste Josetxu Obregón, La Ritirata a emprunté son nom au final du quintette de Luigi Boccherini "La musica notturna delle strade di Madrid". Cet élève d'Anner Bylsma qui a joué dans des ensembles prestigieux comme L'Arpeggiata (Christina Pluhar) et Le Concert des Nations (Jordi Savall) a su s'entourer de musiciens de talent comme Tamar Lalo (flûtes à bec), Enrike Solinís (guitare baroque et archiluth), Daniel Zapico (théorbe) ou Miren Zeberio (violon baroque). Citer les musiciens n'est que révéler la variété des timbres mis en valeur par cet enregistrement. Partant de divers traités écrits au 17ème siècle pour transmettre l'art de jouer tel ou tel instrument, nos interprètes ont sélectionné un beau panel de danses pratiquées depuis l'Espagne jusqu'à l'Italie en passant par le royaume de Naples qui alliait les deux cultures. Andrea Falconieri et son recueil Il primo libro di Canzone, Sinfonie, Fantasie, Capricci, Brandi, Correnti, Gagliarde, Alemane, Volte per Violini, Viole overo altro Strumento a uno, due e tre con il Basso Continuo, édité en 1650 à Naples est le principal convive de ce bal. Après avoir séjourné en Espagne dans les années 1620, Falconieri est luthiste dans plusieurs cours italiennes (Parme, Florence, Modène et Gênes) puis à Naples entre 1639 et 1656. Diego Ortiz, né à Tolède et de passage à Naples en 1558 a rédige le Trattado de glosas sobre clausulas y otros géneros de puntos en la musica de violones nuevamente puestos en luz pour enseigner l'art périlleux de faire des diminutions et des variations sur un thème. Plus particulièrement consacrées au violoncelle, les pièces de Giuseppe Maria Jacchini, Giovanni Battista Vitali et Domenico Gabrielli mettent en valeur l'habileté de Josetxu Obregón. Je ne saurais trop vous recommander l'écoute de ce disque particulièrement bien enlevé. AG