« Après le succès rencontré par son album autour des Symphonies n° 1, 3 et 4, paru chez Phi en 2016, Philippe Herreweghe nous propose la suite de ce travail réalisé avec la Philharmonie royale de Flandre : la Symphonie n° 2, D. 125, et la Symphonie n° 5, D.485 - toutes deux en si bémol majeur. Comme les premières, ces oeuvres de jeunesse - écrites alors que le compositeur Viennois n'avait pas vingt ans - sont les débuts prometteurs d'un artiste déjà en pleine possession de ses moyens. Elles témoignent d'un esprit tout en finesse et raffinement quant à la construction symphonique de grande envergure, bien que la Cinquième soit celle dont l'instrumentation est la moins fournie - elle est la seule qui ne demande ni clarinette, ni trompette, ni timbale. La Deuxième, de caractère léger, n'en demande pas moins de subtilité à l'orchestre - ce que Philippe Herreweghe et la Philharmonie imposent par leur jeu précis et intelligent tout au long de cet album. Un nouvel hommage du chef gantois au génie du compositeur viennois, dont on connaît mieux les symphonies plus tardives, alors que ses pages plus anciennes sont trop peu jouées et enregistrées - à tort ! » https://www.outhere-music.com/fr/albums/ symphonies-nos-2-5-lph-028

Grand admirateur de Beethoven, Schubert ne pouvait pas ne pas écrire de symphonies ! En 1818, c'est chose faite pour les six premières, composées à partir de 1814. C'est aussi en 1818 que Schubert décide de se consacrer exclusivement à la musique, quittant ainsi son poste de maitre d'école. La Deuxième Symphonie, achevée en 1815 ne sera créée qu'en 1877 malgré les encouragements de Schumann et de Mendelssohn. La Cinquième Symphonie, terminée en 1816 ne sera jouée qu'en 1841. Le compositeur n'entendra jamais ses oeuvres. Les a-t-il considérées commes des oeuvres mineures ? De forme classique, ces deux symphonies en Si bémol majeur sont proches de l'esprit de Mozart et de Haydn. Elles constituent un laboratoire unique dans lequel Schubert a fait la synthèse de ses connaissances musicales pour pouvoir composer ensuite une musique qui lui ressemble totalement. Schubert avant Schubert: c'est déjà superbe.