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VESPRO DELLA BEATA VERGINE
Claudio MONTEVERDI

Robert HOWARTH - ORCHESTRA AND CHOIR AGE OF ENLIGHTENMENT

  • Ref. BM7768
  • SIGNUM CLASSICS, 2011. Enregistrement 2010.

Quatre versions des " Vêpres de la Vierge Marie " de Claudio Monteverdi ont enrichi les collections de la Médiathèque cette année. L'interprétation de Christina Pluhar (BM 7767) fut la première à rejoindre nos rayons. Fraîchement accueillie par la critique au nom d'un dogmatisme qu'il n'est pas interdit de remettre en question, elle fut néanmoins plébiscitée par le grand public. Christina Pluhar ne se laisse pas impressionner par le côté religieux des " Vêpres ", elle en donne au contraire une version de concert, extravertie et brillante, que les effectifs musicaux de la cour princière de Mantoue devaient sans aucun doute permettre au début du 17ème siècle. C'est en effet là que les " Vêpres " ont été composées en 1610. Pourtant, Monteverdi voulait quitter Mantoue car il estimait ne pas y être apprécié à sa juste valeur. Cette information dépasse le cadre anecdotique et nous permet de situer la genèse des " Vêpres " dans leur contexte. On sait que Monteverdi espérait être engagé à Rome. Il s'est donc attelé à rédiger un dossier de candidature: ces fameuses " Vêpres de ma Vierge Marie ". Le fait qu'il les a dédiées au Pape Paul V est un indice de plus. . Par ailleurs, dès la composition, Monteverdi a prévu la possibilité de donner une exécution simplifiée des "Vêpres" , probablement pour en permettre une diffusion plus large et ne pas la réserver uniquement aux cours princières. La question qui se pose aujourd'hui à l'interprète n'est dès lors plus : quelle est la meilleure lecture que je puisse en donner, mais bien quel est le regard que je porte sur cette oeuvre ?

La vision qui anime Robert Howarth pourrait être qualifiée de " passéiste ". C'est un constat, ce n'est pas une critique ! Pour apprécier cet enregistrement, il est important d'essayer de se replonger dans l'Italie d'alors. On l'a déjà dit, l'oeuvre de Monteverdi se trouve à l'intersection de deux esthétiques. S'ils ne sont bien entendu pas prépondérants puisqu'il s'agit avant tout d'une oeuvre religieuse , les éléments de nouveauté sont pourtant bien présents dans les "Vêpres", en témoigne la merveilleuse " Sonata à 8 Sopra Sancta Maria ". C'est néanmoins plus de l'esthétique polyphonique du 16ème siècle finissant que s'inspire Robert Howarth qui ne s'attarde pas à mettre en perspective les rôles à caractère plus soliste, mais privilégie surtout le dialogue entre les deux choeurs formés par les vingt deux chanteurs de l'ensemble " Age of Enlightenment ". L'oeuvre a été enregistrée en life lors d'un concert donné le 30 août 2010 à Kings Place à Londres pour célébrer les quatre cent ans de sa création.

Après cette écoute, je vous invite à céder à la curiosité et découvrir les versions suivantes: BM7769 et BM7770

Œuvres

  • Vespro della beata Vergine