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WHERE LATE THE SWEET BIRDS SANG (PARSONS/ BYRD/ WHITE)
MAGNIFICAT - Philip CAVE
- Ref. AA7152
- LINN RECORDS, 2012.
L'ensemble Magnificat dirigé par Philip Cave nous propose d'explorer les premières années du règne de la reine Elisabeth 1ère d'Angleterre. Le 16ème siècle fut une période troublée par des changements religieux sur Albion. Henry VIII institue l'Anglicanisme, son fils Edward choisit le Protestantisme, sa fille Mary retourne au catholicisme tandis que sa seconde fille Elisabeth promeut le Protestantisme et l'Anglicanisme. La liturgie suivit ces vagues successives et donc la musique aussi, passant de la langue latine à l'anglais et vice versa. L'exemple de William Byrd est parlant : né catholique, il en vint à composer de la musique chantée en latin et en anglais. Grâce à la protection de la reine et de son protecteur Lord Petre, il put rester fidèle à ses convictions alors que tous ses amis catholiques étaient exécutés à cause de leurs convictions. On imagine bien que la musique écrite par Byrd et destinée à l'usage catholique, portait en elle une émotion toute particulière. C'est le cas de Quomodo cantabimus à 8 voix de Byrd qui porte en son sein une allusion aux souffrances endurées par les " Récusants ". Robert Parsons et Robert White n'ont pas connu le même contexte que Byrd : ils moururent tous les deux dans les années 1570. Byrd reprit le poste de Parsons à la Chapelle Royale tandis que White était Maître des choristes à l'abbaye de Westminster. Leur appartenance religieuse est inconnue. Cependant les Lamentations de White, par leur ampleur et leur puissance expressive laissent à penser que ce dernier était catholique. La mise en valeur du texte " Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum " est particulièrement remarquable. On pense que l'hymne Christe qui lux es et dies de White remonte au règne de Mary Tudor (1553-58). La relative simplicité du traitement polyphonique s'adapte bien à sa destination : l'office de Complies. Appartenant au même registre paisible, l'Ave Maria de Parsons est l'oeuvre qui le fit découvrir par l'époque moderne. AG
Interprètes
- MAGNIFICAT : Ensemble vocal
- Philip CAVE : Direction
Œuvres
- William BYRD : Christe qui lux es.... praedicans; Precamur, à 5 voix, TCM 9.279
- Robert WHITE : Lamentations de Jérémie, à 5 voix
- Robert PARSONS : Ave Maria, motet à 5 vx (manuscrit "Dow"), DOW 132
- William BYRD : Domine, quis habitabit, à 9 voix, TCM 9.223
- Robert PARSONS : Domine quis habitabit, motet à 6vx, DOW 94
- William BYRD : Quomodo cantabimus, à 8 voix, TCM 9.283
- William BYRD : De lamentatione Hieremiae, à 5 voix, TCM 9.153
- Robert WHITE : Christe qui lux es IV, à 4 vx
Pistes
- 1 Byrd : Christe qui lux es et dies
- 2 White : Lamentations a5
- 3 Parsons : Ave Maria
- 4 Byrd : Domine, quis habitabit
- 5 Parsons : Domine, quis habitabit
- 6 Byrd : Ouomodo cantabimus
- 7 Byrd : De lamentatione
- 8 White Christe qui lux es et dies(IV)