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COMPLETE MAHALIA JACKSON, VOL.4: 1953-1954
Mahalia JACKSON
- Ref. KJ1388
- FREMEAUX & ASSOCIES, 2005. Enregistrement 1953-1954.
Très jeune, Mahalia Jackson chante dans la chorale de l'église baptiste où prêche son père et écoute, en cachette, les disques de Bessie Smith qu'elle admire. Installée en 1927 à Chicago, où elle ouvre une boutique de cosmétiques, elle devient l'une des premières voix de la Great Salem Baptist Church (sans avoir jamais pris de leçon de chant) avant de rejoindre Robert Johnson qui vient de fonder le premier groupe mixte de gospel professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en 1937 et rejoint bientôt Thomas A. Dorsey (d'abord chanteur de blues puis véritable pionnier du gospel moderne au début des années 1930), qui l'accompagne au piano pendant dix ans.
Entièrement dévouée à la « musique de Dieu », à l'essence même du chant sacré, Mahalia Jackson s'exprime avec simplicité, recueillement et puissance de conviction, d'une voix forte au timbre profond et chaleureux, avec une rare présence scénique et un charisme fascinant.
En 1946 et 1947, celle que l'on surnomme couramment la « reine du Gospel » enregistre une série de titres (dont I'm Going to Tell God et Move On Up a Little Higher, disque vendu à plus d'un million d'exemplaires, et le fameux hymne baptiste Amazing Grace) qui la révèle au public américain. Elle chante par ailleurs Precious Lord, Take My Hand dans l'un des immenses stades de football de Washington devant un public enthousiaste.
Entre 1949 et 1952, elle interprète des grands succès comme Silent Night, Walking to Jerusalem et le plus populaire d'entre eux, In the Upper Room, oeuvre envoûtante qu'elle chante d'abord arythmiquement, installant peu à peu le tempo. Mahalia Jackson se produit par la suite au Carnegie Hall, célèbre salle de concert de New York, effectue sa première tournée européenne où elle remporte un triomphe sans précédent, obtient un grand prix du disque en France et, rentrée aux États-Unis, signe pour la compagnie discographique CBS. Elle anime une émission de télévision avant d'enregistrer une version de Black, Brown and Beige (dans laquelle elle interprète un sublime Come Sunday) avec l'orchestre de Duke Ellington.
Grande vedette, gérant parfaitement sa carrière mais cédant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour élargir son audience, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le festival d'Antibes-Juan-les-Pins en 1968 où elle se produit pendant plus de trois heures, habitée par une sensibilité et une ferveur inoubliables. Elle chante par ailleurs à la Maison Blanche lors de l'intronisation du président John F. Kennedy. Amie fidèle du pasteur Martin Luther King, elle se trouve à ses côtés pour la défense des droits civiques des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funèbre du leader assassiné.
Celle dont la voix demeure l'une des plus belles de ce siècle meurt en janvier 1972 ; au cours des cérémonies funèbres célébrées à La Nouvelle-Orléans et à Chicago, un hommage ému et émouvant lui est rendu par ses consoeurs du gospel, dont Aretha Franklin. Les disques de Mahalia Jackson sont réédités sous forme de différentes compilations ; le Volume 1, 1937-1946 [KJ1382] de l'intégrale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 1998 décerné chaque année par l'Académie du jazz.[wikipédia]
Complete Mahalia Jackson sur le label Frémeaux & Associés : Vol.1 1937-1946 [KJ1382] ; Vol.2 1947-1950 [KJ1385] ; Vol.3 1950-1952 [KJ1386] ; Vol.4 1953-1954 [KJ1388] ; Vol.5 1954-1955 [KJ1331].
Pistes
- 1 I'm going to the river
- 2 One day
- 3 I believe
- 4 Beautiful tomorrow
- 5 Beautiful tomorrow
- 6 Consider me
- 7 What then?
- 8 Hands of God
- 9 It's real
- 10 No matter how you pray
- 11 My cathedral
- 12 Walking to Jerusalem (Up in Jerusalem)
- 13 I wonder if I will ever rest
- 14 Come to Jesus
- 15 Didn't it rain
- 16 (I'm) on my way (to Canaan)
- 17 I'm on my way to Canaan
- 18 My story
- 19 Run all the way (willing to run)
- 20 Nobody knows the trouble I've seen
- 21 Nobody knows (the trouble I've seen)