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DIASPORAS / TAZARTÈS
Ghédalia TAZARTÈS

  • Ref. XT166A
  • ALGA MARGHEN, 1979.

La diaspora comme métaphore du désir et de la relation au monde. « Un amour si grand qu'il nie son objet ». Un éblouissement dramatique, un choeur prophétique qui éclate après un choc émotionnel, qui expulse, qui jette sur les routes, qui condamne à l'errance. Voix intérieures ou extérieures ? Il ne faut pas trancher, ça se passe sur le fil, entre les deux. Expulsé de soi même, par un amour trop grand, débordant, qu'il vaut mieux fuir. Une déportation tempétueuse. Et commencent les tribulations, les épreuves. La rencontre avec les scènes éprouvantes du monde. L'errance solitaire, poésie de déréliction sous un ciel immense, chant des racines arrachées, obligées de partir vers l'inconnu, s'en prenant au ciel immense, cherchant à s'y accrocher, en vain. Bivouac et nostalgie. C'est le tango de Quasimodo. Nouées dans les tripes, les chansons cabalistiques du passé, sorcières au bord de leur chaudron. Puissant orage, point de non-retour. Inhospitalité de la nature. Sentiment d'être ballotté, si petit, si fragile. Peurs ancestrales qui reviennent de profond. « Ah c'est ma peau que vous voulez ! ? » Moments solaires, d'adéquation totale avec l'astre lumineux (version intime et version cosmique). Rencontre aussi avec les rites inquiétants du feu et tentations destructrices. Comme souvent dans les compositions de Tazartès, une place importante est réservée à la voix d'enfant: «toi t'as pas peur ? toi t'as pas peur ? ». Mots de gosse enchevêtrés, nus, émouvants, qui ramènent le déraciné au dépouillement universel, rien qu'un mioche qui a peur dans le grand tout où il est rejeté, peur autant des merveilles que des dangers réels. Quelque chose de l'esprit, magiquement, se disperse en permanence, s'évapore, répand le nomade en petites parcelles, dans le monde. Le sentiment de la perte, d'errance sans fin est dans la langue que Tazartès reconstitue avec musiques, bruits découpés et collés, chansons, bouts rimés. (Pierre Hemptinne)

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Interprètes

Pistes

  • 1 Un amour si grand qu'il nie son objet:Moïse contre les idolesvent du large souffle sur Paris (LeTempête à NagasakiMoralité
  • 2 La vie et la mort légendaires du spermatozoïde Humuch Lardy
  • 3 La berlue je t'aime
  • 4 Casimodo tango
  • 5 Reviens
  • 6 La fin du prologue
  • 7 Ouverture fragile
  • 8 Rien qu'au soleil
  • 9 Mourir un peu
  • 10 Rien n'est assez fort pour dire
  • 11 Une voix s'en va
  • 12 Merci Stéphane (Mallarmé)
  • 13 Le crabe ne joue jamais à la poupée
  • 14 Yama yama
  • 15 Un ivrogne sur le Mont Blanc
  • 16 Elle eut des étouffements aux premières chaleurs quand les poiriers fleurirent (Flaubert)
  • 17 Comme cherchant à comprendre
  • 18 Voulez-vous?