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DIE ZAUBERHAFTE WELT DER ANDEREN
Wolfgang and Reinhar VOIGT
- Ref. XV843D
- KOMPAKT, 2013.
Réunion de famille pour cet album des frères Voigt, Wolfgang et Reinhardt, également connu séparément sous quelques centaines de pseudonymes à eux deux. Pour une de leurs rares productions en duo, ils se sont éloignés de leurs styles distinctifs pour produire un album ambitieux mêlant pop, fausse musique de film et électronique. S'il ressemble à un collage géant, comme aurait pu en réaliser DJ Shadow, dans le meilleur des cas, ou à un mash-up un peu hermétique, dans ses passages les plus faibles, l'album, très inégal, possède ses grands moments, que ce soit dans des envolées pop réminiscentes de leurs travaux précédents sur leur label Kompakt, ou dans des plages statiques mais impudemment émotionnelles rappelant les projets les plus expérimentaux de Wolfgang (Gas, etc.) comme de Reinhardt (Sturm, etc.) Bien sûr, qu'on trouve un morceau réussi ou non, on est tenté de chercher la proportion d'implication de chacun des frères, et on aimerait savoir qui est responsable des bonnes et des mauvaises idées, mais la réponse à cette question est sans doute inutile. Tirant son titre de la rencontre entre le film français Die Zauberhafte Welt Der Amelie (en Vo Le fabuleux destin d'Amélie Poulain ) et le film allemand Das Leben Der Anderen (en VF La vie des autres), le disque déborde de clins d'oeil au cinéma et à la télévision, de la scène de genre à la poursuite en voiture. La tentation serait d'y voir une (désormais) banale " bande-son pour film imaginaire " mais il s'agit ici de tout autre chose : à partir de quelques éléments concrets chaque morceau développe sa propre atmosphère, son propre univers, se dirigeant soit vers un climax techno, une montée en rythme, soit vers une ambiance louche, un peu grise, un peu mélancolique. Les meilleures pièces sont celles qui choisissent clairement leur camp, c'est-à-dire les plus ouvertement dynamiques, qui s'inscrivent dans la continuation de la discographie Kompakt (" Der erste Zug "), ou celles qui prennent radicalement la tangente comme la longue pièce finale (" Akira mantra ") qui étire un seul loop sur près de 26 minutes. (Benoit Deuxant)
Interprètes
Pistes
- 1 Intro König
- 2 Der erste Zug
- 3 Der Keil nrw
- 4 Tja mama Sandra Maischberger
- 5 Sozial
- 6 Die Glocke (endstation Wiener Platz)
- 7 Hotel Noki
- 8 Akira
- 9 Triptychon Nummer 7
- 10 Der letzte Zug
- 11 Akira Mantra