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CLIMAX GOLDEN TWINS

  • Ref. XC499W
  • ANOMALOUS RECORDS, 2008.

Etrange histoire que celle de ce disque : Enregistré il y a longtemps, et aussitôt oublié, il a ensuite servi de base à une installation sonore d'une heure. En 1998, il est réédité par Gravelvoice, dans une version qui incluait le cd-r et un ... oreiller. Le voici à nouveau réédité, par Anomalous records cette-fois, malheureusement dans une version sans oreiller. Passé le gag de ce polochon manquant, il reste un disque qui s'il n'est pas vraiment somnifère, demande, réclame, de la patience et du calme. Initialement prévu pour une situation d'immersion, l'installation en galerie, le disque supporte mal la transplantation en milieu hostile, la vie quotidienne, par exemple. Il est donc recommandé de lui accorder toute son attention, il dure une heure, deux minutes et trente-six secondes. Une fois ce laps de temps inséré dans un planning pas trop chargé, l'investissement s'avère rapidement récompensé. Robert Millis développe une musique rêveuse, riche d'une foultitude de détails, fertile en développements, dont l'inscription dans le temps est rendue floue par une approche hypnotique du drone. Au fil de cet album " lovely ", le nom d'Harold Budd vient à plusieurs reprises à l'esprit. Pour des similitudes dans la gestion de la durée, d'une part, mais aussi de l'espace suggéré, et surtout pour cette impression permanente de flottaison. Comme d'autres compositeurs vaguement réunis en son temps par le label Sub Rosa sous l'appellation charmante de " nouvelle sérénité ", Millis crée une musique fluide et statique à la fois, comme un nuage en l'absence du vent. Le format de l'installation ajoute encore à cette tentation, aboutissant à une musique qui est surtout " une atmosphère, une influence enveloppante, une coloration ", pour reprendre la définition que Brian Eno donne de l'ambient. Exercice de réduction périlleux, dans lequel il fallait le grand talent de Climax Golden Twin pour éviter l'inconsistance. (Benoit Deuxant)

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