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LUXURY PROBLEMS
Andy STOTT

  • Ref. XS835T
  • MODERN LOVE RECORDS, 2012.

Si Andy Stott a été célébré comme la sensation de l'année 2011 pour la sortie de ses deux (mini-) albums, Passed Me By et We Stay Together, il montre avec ce nouveau disque qu'il a de la ressource pour être plus qu'une réussite passagère. Après le minimalisme de ses deux prédécesseurs, ce Luxury Problems entame une nouvelle phase dans sa carrière (carrière débutée, sous le nom d'Andrea entre autres, bien avant la double sortie qui le révéla au public), en l'associant avec la chanteuse Alison Skidmore. Celle-ci qui fut pour la petite histoire sa prof de piano, et qui, surtout, possède une formation de chant classique, est plus qu'une simple vocaliste intervenant sur les pièces du musicien. C'est une réelle collaboration qui s'est engagée ici, chacun apportant une part égale dans l'élaboration des morceaux, Stott construisant plus qu'un simple écrin à la voix de Skidmore et celle-ci de son côté produisant dès la première ébauche des pistes vocales contenant déjà en germe les idées musicales qu'il développera.

De cette complicité découlera une grande cohérence dans un album pourtant très varié dans ses approches. Le chant est tour à tour murmuré, à peine fredonné, ou bien opératique, choral, reproduisant ou induisant les différents styles évoqués par la musique, traversant des horizons faisant songer tantôt à Dead Can Dance tantôt à Seefeel. Andy Stott poursuit son exploration d'une techno ralentie, aux forts accents dub, trainante et pesante, mais avec cette fois un spectre plus large, allant de la référence historique (le break " amen " dans le morceau " up the box ", le downtempo de la plage titulaire) à des plongées dans l'abstraction, l'" expérimental " (" expecting " par exemple). Ainsi certains jouent sur la suggestion de " morceaux d'époques ", exercices de style fonctionnant par à-coups de références habilement intégrées à son approche personnelle, et d'autres laissant libre cours à la noirceur mélancolique qui imbibe toute son oeuvre.

Car la présence de Skidmore sur la plupart des plages n'entame en rien la chape sombre qui recouvre l'univers d'Andy Stott. Cinématique comme un film noir futuriste, urbaine comme peut l'être celle d'un disque de Burial (la comparaison la plus souvent citée pour décrire sa musique), l'atmosphère y est toujours aussi lourde et semble chargée d'une menace imprécise et diffuse. Sur les traces de Passed Me By et We Stay Together, Stott parvient à encore repousser les limites de la techno dont il s'inspire, et à ajouter quelques nouvelles tonalités à son monde noir et blanc. (Benoit Deuxant)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 Numb
  • 2 Lost and found
  • 3 Sleepless
  • 4 Hatch the plan
  • 5 Expecting
  • 6 Luxury problems
  • 7 Up the box
  • 8 Leaving