exhumé par le label californien Cleopatra. Cet enregistrement est d'autant plus intéressant qu'on peut le mettre en parallèle avec le concert de Steve Hillage au Rainbow Theatre de Londres, également en 1977. A cette époque, Steve Hillage vient de démarrer sa carrière solo et a déjà deux albums dans son escarcelle, "Fish rising" (1975) et "L" (1976). Ce deuxième album a été enregistré en mai 1976 aux Etats-Unis, sous la production du fameux Todd Rundgren, dont le groupe Utopia servait de groupe d'accompagnement à Steve Hillage en studio. Cet album place Steve Hillage sur les marches du succès, avec deux mois de présence dans les charts anglais. Ceci entraîne un plan de conquête des Etats-Unis par la scène, au cours d'une tournée de deux mois en janvier et février 1977, avec Electric Light Orchestra comme compagnon de route. Cette tournée s'avère payante puisque l'album "L" entre également dans les classements américains.

On sait déjà que Steve Hillage est un guitariste d'exception et il va bien entendu nous donner toute la mesure de son talent sur cet excellent live, peuplé de longues versions de "Hurdy gurdy glissando" (12 minutes), "Lunar musick suite" (10 minutes) ou "It's all too much" (9 minutes). Le rendu de ces titres en live permet à Steve Hillage de s'éparpiller dans de brillants solos échevelés, le tout dans une ambiance détendue avec ses musiciens. Le concert a été directement capté sur la table de mixage et le son est tout simplement impeccable. Il n'y a que six chansons mais il est probable que le concert se soit limité à ce nombre, étant donné que Steve Hillage ouvrait pour Electric Light Orchestra au cours de cette tournée américaine. Pour compléter le CD, Cleopatra a ajouté deux enregistrements en studio bien intéressants puisque le premier titre "Are we to believe?" fait intervenir Rick Wakeman de Yes et le second, "Rocket man", invite au chant (ou plutôt à la récitation) l'acteur William Shatner.

(musicinbelgium.net)