Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Disponibilité et classement

ou
{{ media.unnormalized_title })
Contenus et/ou évènements liés

OBSOLÈTE
Dashiell HEDAYAT

  • Ref. XH407A
  • MANTRA RECORDINGS, 1993.

Deux années après avoir vu son premier album (La Devanture Des Ivresses) récompensé par l'Académie Charles Cros, Melmoth, réincarné en Dashiell Hedayat, fait paraître Obsolete, galette de vinyle emballée dans une épaisse pochette en carton gaufré rose, sur le label Shandar. C'était en 1971. L'année où le Gong, composé de Daevid Allen, Gilli Smyth, Didier Malherbe, Christian Tritsch et Pip Pyle faisait paraître deux albums cultes du psychédélisme : Camembert Electrique et Continental Circus. L'année aussi où Michel Magne venait d'ouvrir les studios mythiques du Château d'Hérouville où tant d'artistes allaient séjourner et enregistrer. Là où Dashiell s'est vu avoir "carte blanche, pendant huit jours, enfumés, à délirer, avec Daevid, Didier, Pip Pyle..."

Le disque démarre sur les chapeaux de roues d'une Chrysler Rose, où la guitare wah-wah n'en finit plus de se répandre, baveuse, dégoulinante. La rythmique vrombissante rugit sous les spirales roulées par le sax de Malherbe, mixé en arrière plan, et les glissandos de guitare envoient se mirer le tout vers des mondes suspendus d'où le disque ne redescendra plus avant son terme. "Ta Chrysler est salement défoncée...oui mais...on est tous défoncés !" Les mots jaillissent, l'ambiance s'installe. Lampes lava et bâtons d'encens. La suite du disque, plus nonchalante, plus sidérale, va voir Dashiell Hedayat, sous des faux airs de dandy décadent, répandre de sa voix fragile et murmurante, des textes surréalistes, poétiques, insaisissables. Délires hallucinés, hallucinants, se déroulant comme un rouleau de "papier de soie coltré" dans des flots de paroles décousues, où les mots se dérobent, reviennent, s'emmêlent et nous racontent... Petite musique de fête foraine (un thème de Nino Rota), puis vient la Fille de l'Ombre d'abord, accompagnée de bruits de chasse d'eau, de percussions aquatiques, de wah-wah encore et des space-whispers langoureux et sans équivalent qui sont la marque de fabrique de Gilli Smyth.

Alors Dashiell nous présente Zelda la belle rouquine et les chiens dans la nuit. Pour l'accompagner, une guitare acoustique, les notes lourdes de la basse de Christian Tritsch, la batterie discrète de Pip Pyle et une musique lancinante, rappelant un peu dans son atmosphère nonchalante le Fat Old Sun du Pink Floyd d'Atom Heart Mother. La guitare électrique souffle quelques bulles, rondes et légères, le saxo de Didier Malherbe souffle comme un air de vieux jazz et William Burroughs, un copain de passage, vient offrir sa voix pour clore le morceau. La suite s'appelle Cielo Drive/17. C'est une longue pièce de 21 minutes dans la plus pure tradition du Gong du début des seventies. Daevid Allen amorce le tapis volant de ses glissandos de guitare suspendus dans l'éther, puis Christian Tritsch et sa basse visqueuse comme un goudron frais entame une ligne entêtante, obsédante, répétée à l'infini. La batterie tricote, des voix fantômatiques résonnent dans le lointain, Dashiell Hedayat murmure, le saxophone se met en branle... "des queues de comètes dans les cheveux, des anneaux de Saturne à chaque doigt, des larmes de sang qui sont comme autant de novas".

Le rythme s'accélère, le saxo s'emballe et les fulgurances électriques de la guitare d'Allen improvisent un groove de sonorités sèches, tranchantes, saturées. Il est 11'27 au compteur et revoilà alors cette ligne de basse qui s'accroche et qui vrille les crânes, portée par les nappes de glissando. La voix d'un gamin de 5 ans, Sam Wyatt (le fils de Robert) surgit du néant, tel un spectre, répète les mêmes mots un court instant et puis repart vers l'infini. Les entrelacs dessinés par Didier Malherbe brodent des dentelles de notes, la guitare revient au premier plan, Dashiell s'emballe, perd le contrôle "Est-ce que...ou bien alors ?...Je...ou bien peut-être". L'altimètre a explosé son cadran, le tapis redescend au sol, en douceur, porté par quelques arpèges acoustiques et une flûte timide, vers un lent fondu tapissé d'étoiles conduisant au silence. (Blog Poin Poin)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 Que reste-t-il de nos amours ?
  • 2 La rue de notre Amour
  • 3 C'était une histoire d'amour
  • 4 L'amour incompris
  • 5 L'amour des hommes
  • 6 En Amour
  • 7 Parlez-moi d'amour
  • 8 Paris je t'aime d'amour
  • 9 L'hirondelle d'amour
  • 10 Les printemps d'amour
  • 11 C'est la saison d'amour
  • 12 T'aimer une demi-journée
  • 13 Les baisers dans le noir
  • 14 Coeur de Parisienne
  • 15 C'est lui que mon coeur a choisi
  • 16 Où sont mes amants ?
  • 17 Vous qui passez sans me voir
  • 18 La Chapelle au clair de lune
  • 19 Un jour mon prince viendra
  • 20 J'attendrai
  • 21 La romance de Paris