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QUARTER TURNS OVER A LIVING LINE
RAIME

  • Ref. XR052K
  • BLACKEST EVER BLACK, 2012.

Il semble superflu d'insister lourdement sur la noirceur de ce disque tant elle est palpable à travers la moindre seconde de chacun de ses morceaux. Un voile de ténèbres nous accueille dès l'entrée et nous laisse progresser à tâtons au fil de notre parcours. Le groupe s'est pourtant trouvé un label dont le nom vient souligner encore son amour de l'obscurité, et a publié cet album et les trois 12-inches qui le précèdent chez Blackest Ever Black, le label de Kiran Sande. Issu d'une génération élevée à la jungle, entrée en scène au sortir de la dubstep, Raime professe une fascination pour les aspects les plus sombres de ces deux genres et pour l'efficacité cinématique de leur production. Comme ses contemporains Demdike Stare, le duo Joe Andrews et Tom Halstead se sont rencontré autour de leur passion de collectionneurs de disques et d'amateurs de musique de films noirs, de giallos, de films fantastiques, et en règle générale des bandes-sons angoissantes dont on comprend très vite qu'elles sont en grande partie l'inspiration derrière leur musique.

Créateurs d'ambiances sombres et oppressantes, ils traînent leurs influences dans les recoins les plus brumeux de la capitale britannique. Enveloppés dans l'opacité mystérieuse d'une réverbération permanente, des lambeaux de mélodie, les bribes lointaines d'un rythme tribal étouffé, des éclats de voix furtifs, viennent peupler ce disque en forme de train fantôme, de maison hantée. Si la musique est encore structurée par les machines du duo, les séquences qu'ils en tirent tiennent plus de la pulsation que du rythme, et l'ajout d'instruments joués live semble encore un peu plus délier le tempo vers le balancement, le battement d'une pendule, ou celui des instruments de torture d'Edgar Alan Poe et de Roger Corman réunis. Pour son passage au long format, Raime s'est éloigné des rythmiques de ses premiers disques pour se concentrer sur le lent développement de climats, sur la construction minutieuse de décors et de situations. Ils en tirent un album extrêmement homogène, engendrant une tension constante, une chape d'une noirceur lugubre à peine lézardée de délicieux moments de frissons. (Benoit Deuxant)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 Passed over trail
  • 2 The last foundry
  • 3 Soil and colts
  • 4 Exist in the repeat of practice
  • 5 The walker in blast and bottle
  • 6 Your cast will tire
  • 7 The dimming of road and rights