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SAFE INSIDE THE DAY
BABY DEE

  • Ref. XB004A
  • DRAG CITY, 2008. Enregistrement 2007.

Baby Dee est couramment évoquée comme étant à ranger quelque part entre Anthony And The Johnson et Current 93 ( et non entre Billy Joel et les Muppets comme le disait un détracteur ), pour des raisons biographiques autant que stylistiques. J'aurais tendance personnellement à la " ranger " entre Tiny Tim et Gavin Friday, et ce nouvel album semble me donner raison, témoignant d'un goût irrésistible pour la " Torch song ", la chanson émotionnelle à l'extrême, quelquefois pur tire-larme, quelquefois confession déchirante. Le rapprochement est immanquable avec les lointaines heures de gloire du Vaudeville et du Cabaret, ou avec la chanson théâtrale et dramatique de quelques outsiders, habitués du circuit des Freakshows et des " Novelty Acts ", toutes curiosités inclassables dont la bizarrerie était le principal atout publicitaire, masquant quelquefois (souvent ?) un talent immense et lourdement non-conventionnel, comme Tiny Tim, justement, lui aussi protégé et ressuscité par David Tibet, justement. Comme Gavin Friday l'avait fait sur ses albums "Each Man Kills The Things He Loves" et "Shag Tobacco", Baby Dee ressuscite le spleen raffiné et décadent des cabarets de Londres ou de New-York, leurs maîtres de cérémonie et leurs " drama-queens ". Sa diction et le trémolo de sa voix, plus encore que l'orchestration, rendent ces chansons à la fois affreusement surannées, et tout à fait intemporelles.

C'est déjà le cinquième album de Baby Dee, chose étonnante pour quelqu'un qui annonce régulièrement son intention d'arrêter la musique, et de reprendre une des ses nombreuses autres professions précédentes. Et puis, chaque fois, elle a " retrouvé " quelque chose à raconter qu'elle n'avait pas encore chanté. C'est ainsi qu'est né cet album, d'une volonté de raconter son enfance, passée à grandir dans les années soixante à Cleveland, les tensions au sein de sa famille, les relations difficiles avec son père, les bagarres de rue avec le voisinage, ses questionnements d'identité sexuelle, son éloignement progressif du catholicisme de ses parents, etc... Cela en fait bien évidemment un album douloureusement personnel, si ce n'était le talent de Baby Dee d'emballer tout ce déballage dans un talent d'écriture et d'interprétation qui font de l'exercice autre chose qu'une simple évacuation du passé. Bien que souvent profondément déprimantes, ou traumatisantes, chaque histoire propose de se transformer en hymne à la survie. Quelquefois confession, quelquefois règlement de compte, Baby Dee épuise le sujet jusque là où ça fait mal, sans doute pour ne plus jamais avoir à y revenir.

Baby Dee a plusieurs fois failli abandonner le projet de cet album, mais a été encouragée à le terminer par Will Oldham, qui finira par le produire, avec l'aide de Matt Sweeney. Tous deux y participent activement, prêtant qui sa voix, qui sa guitare. On retrouve également de ci de là, aux côtés de Baby Dee, Andrew W.K. , Robbie Lee, Max Moston (d'Antony And The Johnsons), Bill Breeze (de Psychic TV), John Contreras (de Current 93), James Lo (de Chavez) et la pianiste et chanteuse Lia Kessel. (bd)

Interprètes

Pistes

  • 1 Safe inside the day
  • 2 The earlie king
  • 3 A compass of the light
  • 4 The only bones taht show
  • 5 Fresh out of candles
  • 6 Big teety bee girl (from Dino town)
  • 7 A christmas jig for a three-leggedcat
  • 8 Flowers on the tracks
  • 9 dance of diminishing possibilities(The)
  • 10 Bad kidneys
  • 11 You'll find your footing