Pour son troisième album, John Twells (monsieur Xela) quitte les chemins herbeux mais balisés du folktronica et de l'ambient pastorale pour un dangereux voyage en mer. " The Dead Sea " raconte un de ces voyages qui tournent mal. Après un calme plat, trop plat, une vicieuse tempête se déclare qui suffit à retourner le navire et ne laisse à ses passagers désespérés que quelques mauvaises planches comme radeau de survie. La nourriture vient à manquer, le soleil est brûlant et l'eau de mer n'étanche pas les soifs. Rapidement, les naufragés cohabitent avec les cadavres de leurs compagnons qu'ils hésitent à jeter à l'eau, pas tant par respect, mais parce qu'ils ont faim. L'espoir de revoir un jour le pays diminue de jour en jour. On l'aura compris, cet album n'est pas une partie de plaisir. Quoique... Xela confirme son engouement pour la musique de l'horreur, et son admiration pour descompositeurs de musique de films fantastiques, comme John Carpenter ou les Goblins (dont il a repris chacun un morceau sur un single sorti l'an dernier), ou l'école italienne des films de Luciano Fulci ou de Mario Bava. Comme le veux l'efficace tradition, la musique est flottante, quelque peu menaçante, mais ce sont les détails de l'avant-plan qui sont les moins rassurants. Des bruits de chaînes, des craquements de bois, des raclements sordides, accompagnent la montée du suspense. On quitte cet album comme on atteint la terre ferme, un peu soulagé, et puis on le relance dans le lecteur, avec un frémissement coupable. (BD)

"...incorporating a vast palate of sounds and influences that retains sharp and piquant flavour despite the rich ingredients. Featuring a fantastically macabre set of illustrated cover art from Matthew Woodson (www.ghostco.org), 'The Dead Sea' is Xela's ode to all things maritime - with the album's thematic thread detailing a doomed ocean voyage that meets an abrupt end amongst a swarm of malignant zombies... www.lowlands.be