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THE PEOPLE'S RECORD
CLUB 8

  • Ref. XC519U
  • LABRADOR RECORDS, 2010.

Le multi-instrumentiste Johan Angergård est un véritable stakhanoviste pop. Ancien guitariste des mineurs mais séminaux Poprace, on le vit monter sur le trône d'Acid House Kings, bâtir The Legends et codiriger la maison Labrador. Avec la chanteuse Karolina Komstedt (ex-Poprace, elle aussi). Ces pop songs à la simplicité charmante, assez éloignées de la luxuriance d'Acid House Kings, ont surfé sur la deuxième vague twee pop (Belle And Sebastian, Camera Obscura), distillé leurs douceurs synthétiques et plongé un orteil dans la bossa-nova. Si Angergård aime changer de style d'un disque à l'autre (en témoignent les trois albums de The Legends), le Suédois n'a jamais bousculé Club 8, préférant laisser le duo vivoter dans un confort prudent. Surprise, donc, de redécouvrir nos deux Scandinaves se frotter sauvagement aux sonorités brûlantes et colorées venus du Brésil ou d'Afrique. D'autant qu'à l'heure où l'afrobeat est l'accessoire dernier chic de la panoplie indé, qu'un duo twee as fuck tel Club 8 prenne le train en marche sentait l'opportunisme et laissait craindre le pire Pourtant, seconde et divine surprise, les Suédois en sortent grandis. Tourneries enjouées de guitares, choeurs entraînants et bongas à tous les étages, la samba file un coup de fouet salutaire aux mélodies ligne claire du tandem. Mais ces nouvelles influences n'ont pas toujours le dessus, et Back To A (et son synthétiseur piquant) prend des allures de classique réarrangé, parfaitement produit par Jari Haapalainen (Camera Obscura, The Concretes). Quant à l'écriture de Komstedt, elle n'a pas changé d'un iota (grandeur et misères du quotidien), mais le spleen mélodique se transcende en mélancolie sous tension (Dancing With Mentally Ill, My Pessimistic Heart). Mieux, elle plonge dans l'inconscient sud-américain, où la peur de la mort est exorcisée dans la fête (We're All Going To Die, cousine de Let's All Die du néo-Caribéen Jack Peñate). Surtout, le chant mutin de Komstedt survole ce carnaval avec une grâce déconcertante. Alors, on tournera huit fois notre mauvaise langue avant d'évoquer un quelconque opportunisme. Club 8 se remet en question et s'offre de ravissantes perspectives dans une belle ribouldingue. Réjouissant. (Chronique de Thibaut Allemand dans Magic)

Interprètes

Pistes

  • 1 Western hospitality
  • 2 Isn't that great?
  • 3 Shape up!
  • 4 Dancing with the mentally ill
  • 5 My pessimistic heart
  • 6 Back to A
  • 7 Like me
  • 8 Be mad, get ill, be still
  • 9 We're all going to die
  • 10 The people speak