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UNE ECLIPSE TOTALE DE SOLEIL
Ghédalia TAZARTÈS

  • Ref. XT166B
  • ALGA MARGHEN, 1996. Enregistrement 1979-1996.

Les astres de notre vie s'éclipsent, c'est bien ainsi, basculement salutaire. Basculement cosmique de tous les sens. On entre dans la mécanique onirique du cosmos, dans ce qu'elle a d'inquiétant et d'exaltant, d'ambivalent donc. Immense et bricolée à la fois. Immuable, tranquille, force impressionnante et pourtant ne donne-t-elle pas l'impression de se gripper ! ? Encore une fois, la voix de l'enfant introduit au tremblement du phénomène qui se prépare. «Une foule. Beaucoup de gens. Ils étaient tristes. Ils pleuraient. Parce que les autres étaient en train de dormir... » Avant le jaillissement de ce « chant de la terre », vibrant, ébréché, selon cette langue imaginée par Tazartès, qui évoque la terre et une ancestralité nomade universelle, une instabilité fondamentale. L'angoisse est au fond des gorges, rejoignant l'inquiétude des étoiles dont la brillance vacille dans la voûte céleste. Fil conducteur : le gazouillis des oiseaux, calmes, progressivement agités, révélateurs de l'accident astral... Chez les humains, on organise l'équilibre avec des rites et des incantations, on n'hésite pas à tenter de capter à son profit l'énergie malveillante des astres qui se cachent. Adoration craintive. Lente préparation magique au basculement du jour en son contraire. Les inquiétudes animales se multiplient, se communiquent à la langue des hommes. Et cela conduit à l'indistinction entre l'humain et la nature, en une danse de tous les éléments, glissement vers la transe, sorte de jubilation avant le trou noir. Et l'éclipse commence: jouissance et frayeur, exultation et imprécation, fascination et lamentation, adoration et prostration... Le choc de cette représentation de fin du monde. Jusqu'à une paix lumineuse, une résignation transie, en prière. Jusqu'aux cris de la foule adoratrice du soleil noir. Retour du soleil et de la voix de l'enfant qui commente avec ses mots inventés, et par cette invention, si proches de la nouvelle lumière, ce qui s'est passé, tout simplement. En toute innocence. (Pierre Hemptinne)

A écouter.

Interprètes

Pistes

  • 1 Part I
  • 2 Part II
  • 3 Il regalo della befana (part III)