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WILSON SEMICONDUCTORS
THE HOWLING HEX
- Ref. XH857A
- DRAG CITY, 2011.
Il reste un fond de whisky, le soleil ne va pas tarder à crever le grand manteau noir de la nuit. C'est parfait. Parfait pour causer de Neil Michael Hagerty. Ce miraculé, génial, mériterait une biographie aussi épaisse que l'annuaire du Vaucluse. On s'en tiendra simplement à The Howling Hex, son actuel projet, et à ce nouvel album, Wilson Semiconductors. Les Stones, The Red Krayola, bibine et autres réjouissances sont au programme. Dès les premières notes de Reception, on sait d'avance que Neil Hagerty s'est lancé dans ce disque à l'aveugle, dans une totale improvisation. Ce titre est magnifique, passant de l'innocence au vice le plus féroce en deux accords. On se marre bien en imaginant qu'il s'agit là d'un possible single. Enregistré à Tornillo, un bled situé dans le comté d'El Paso, Wilson Semiconductors résulte de micro-fragments agencés dans des chambres d'hôtels, des bagnoles, contre le dos tiède d'une jeune femme à peine croisée. On continue avec Brunette Roulette, un instrumental foutraque : c'est un peu comme si Mark Knopfler s'avérait totalement psychotique et prenait à la hussarde un pauvre Chet Atkins sous LSD. Play This When You Feel Low est une méchante redescente, bien insistante, tout en dissonance et voix pâle du lendemain, fruit d'une cuite hasardeuse. Hagerty fait durer tous ses morceaux (huit minutes de moyenne), se régalant de son propre excès. Compositions à rallonge pour un LP de... quatre titres, pas sûr que ce genre d'opus nous rende sociable. En conclusion, A Game Of Dice ressemble à une porcherie tenue par Mayo Thompson, un régal. (Lyonel Sasso dans Magic !)
Interprètes
Pistes
- 1 Reception
- 2 Brunette roulette
- 3 Play this when you feel low
- 4 Game of dice